La plus grande prison des Amériques viens d'ouvrir, et tout n'y est pas rose !
Posté par Alex
La plus grande prison des Amériques vient d'ouvrir ses portes en El Salvador, destinée à accueillir pas moins de 40 000 membres présumés de gangs. Le président Nayib Bukele, qui a déclaré une "guerre" contre le crime, a tweeté que les premiers 2 000 détenus avaient été transférés au Centre de Confinement du Terrorisme (CECOT) dans une seule opération. Ils ont été chargés dans des bus, menottes aux mains et aux pieds, puis emmenés dans cette nouvelle prison ultra-sécurisée par un convoi qui incluait des hélicoptères.
Cependant, à leur arrivée, les détenus ont découvert qu'il n'y avait pas assez de lits pour tout le monde et qu'il n'y avait pas de matelas. Les cellules sont équipées de seulement deux éviers et deux toilettes pour plus de 100 prisonniers. Il y a seulement 80 lits métalliques pour 100 détenus, et les groupes de défense des droits et les observateurs ont critiqué la construction de la prison comme une violation des normes
d'incarcération.
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Bien que la prison soit équipée de salles à manger, de salles d'exercice et de tables de ping-pong, elles sont exclusivement réservées aux gardes. Les prisonniers ne quitteront leur cellule que pour des audiences légales par vidéoconférence ou pour être punis dans une cellule d'isolement sans fenêtre et non éclairée.
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Le ministre de la justice et de la sécurité, Gustavo Villatoro, a déclaré sur Twitter que "nous éliminons ce cancer de la société" et que les détenus "ne sortiront jamais de CECOT, ils paieront pour ce qu'ils sont... des terroristes lâches."
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Cette prison controversée est le symbole de la politique de répression brutale de Bukele contre les gangs en El Salvador. Alors que des dizaines de milliers de membres présumés de gangs ont été arrêtés depuis la déclaration de l'état d'urgence, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer les violations des droits de l'homme et des normes d'incarcération. Cette prison sans matelas et sans lits suffisants pour tous ses détenus est un exemple flagrant de la manière dont les droits des détenus sont bafoués au nom de la "guerre" contre le crime.