Un contrôle de ticket tourne au racisme et crée la polémique en Belgique
Posté par Yuki
Une altercation filmée entre un contrôleur, policier et un voyageur dans un train reliant Bruxelles à Liège provoque une polémique depuis ce 15 octobre 2019. Alors qu’il rentrait d’un séjour à Londres, Joshua, un voyageur belge s’est fait contrôler par un agent de la SNCB accompagné d’un agent de police. Pourquoi ? Car son billet ne serait pas valide. Dans une vidéo filmée par un passager, on entend le policier tenir des propos particulièrement douteux à l’encontre du voyageur. Ces images diffusées en masse sur les réseaux soulèvent l’indignation du public et aujourd’hui, la police fédérale ainsi que la SNCB sont taxés de racisme.
Retournez à Kinshasa !
"Le contrôleur a eu une altercation avec une jeune femme avant moi. Il était déjà très agressif. Quand il est arrivé devant moi, je lui ai demandé : C’est comme ça que vous parlez à vos clients ? C’est parti dans les tours", explique Battage à Sudpresse. Contraint d’acheter un nouveau billet, car étant jugé non valable par le contrôleur, Joshua refuse, estimant ne pas être en infraction. Il déclare : "Comme je ne voulais pas payer un autre ticket, parce que, pour moi, mon ticket était valable, il a appelé la sécurité du train. La police fédérale des rails. Ça a pris de l’ampleur. J’ai eu droit à des réflexions racistes".
La SNCB et la police réagissent
La SNCB, de son côté, insiste sur le fait que "le titre de transport du voyageur n’était pas valable. L’accompagnateur a donc appliqué la procédure générale qui s’applique à tout le monde : lorsqu’une personne ne dispose pas d’un titre de transport valide, l’accompagnateur lui demande de se régulariser avec un billet au tarif à bord. Si la personne refuse de se régulariser, l’accompagnateur lui remet alors une amende de 75 euros. Pour cela, la carte d’identité du voyageur est nécessaire et si ce dernier refuse de présenter sa pièce d’identité, l’accompagnateur peut alors faire appel à Securail ou à la Police, habilitée à demander des cartes d’identité".
La SNCB précise : "Après enquête, c’est le voyageur lui-même qui a suggéré à notre accompagnateur d’aller chercher les agents de police qui se trouvaient déjà dans le train". De plus, La SNCB condamne les propos tenus par le policier : "Tout propos raciste est évidemment inacceptable".